Fin de journée : un collègue et moi-même faisons quelques heures supplémentaires.
La femme de ménage est dans le bureau, lorsqu'un « BIP BIP BIP » de fait entendre. Nous réalisons vite que la dame est en train de passer frénétiquement un coup de chiffon sur le clavier d'une collègue, déjà partie. Cette dernière avait bien sûr verrouillé sa session. Dans le pire des cas, elle risque juste de retrouver son compte verrouillé pour cause de multiples tentatives infructueuses de connexion.
Mon collègue signale tout de même à la femme de ménage que notre collaboratrice avait lancé un gros traitement avant de s'en aller, et qu'il vaudrait mieux ne pas toucher à la machine. Et notre brave dame de répondre : « Ah non, on ne me la fait pas !... L'écran est éteint ! ». PEBKAC.
L'histoire date un peu : c'était à la fac, et je travaillais studieusement sur PC en laboratoire. La classe était constituée de longues tables pouvant accueillir plusieurs étudiants. Et tout à coup, mon PC s'éteint.
Je lève les yeux vers ma tour, et je vois mon voisin de droite appuyer sur l'interrupteur de mon PC. Un bref instant, je pense qu'il doit être vraiment très attentif et attentionné pour redémarrer mon PC aussi promptement.
Mais comme il maintient l'interrupteur enfoncé, je lui demande ce qu'il fait. Il me répond qu'il force l'arrêt de son PC car la première tentative n'a pas fonctionné. Et il me montre son écran bloqué sur le message « Vous pouvez éteindre votre ordinateur en toute sécurité ».
Ce n'est qu'en voyant mon écran s'éteindre (pour la seconde fois, puisque mon ordinateur était en cours de redémarrage) qu'il a compris que, dans cette classe, les tours étaient posées à la DROITE des écrans. PEBKAC.
Flash-back de quinze ans : l'administrateur réseau de mon entreprise utilisait parfois la commande « net send » pour avertir les employés d'une action quelconque, telle que « reboot du serveur de fichiers à midi ».
Un jour, voulant installer les mises à jour sur un portable réservé aux démonstrations clients, son assistant décide d'utiliser cette technique, car il ne trouvait plus « Ulla » (nom donné à l'ordinateur par l'administrateur, alors fan des Inconnus).
Je ne me rappelle plus mot pour mot du « net send » en question, mais je me souviens qu'il était emprunt de quelques notes d'humour. Cela ressemblait à : « Avis de recherche : Ulla a disparu. Si elle est en votre compagnie, pourriez-vous me la ramener, elle a besoin de mon câble RJ54 sous peine d'attraper un méchant virus ».
Ce message est bien apparu sur tous les écrans. Dont celui de « Ulla », qui était alors en cours d'utilisation dans la salle de démo... face à une douzaine de clients. PEBKAC.
Un ancien collègue développait, testait, et assurait seul le support d'un petit logiciel. Lorsqu'il devait déboguer son code, il utilisait fréquemment des MsgBox (Visual Basic) plutôt que le débogueur de l'outil de développement.
Il lui est arrivé plus d'une fois de se rendre compte qu'il avait oublié de retirer certains messages, lorsqu'un utilisateur paniqué l'appelait pour signaler l'apparition d'un message « bizarre » du style : « Ceci est un test », « Coucou », « Je passe par ici », et enfin mais pas des moindres (et véridique) : « Prout ! ».
Dans un logiciel, c'est classe. PEBKAC.
Ma collègue m'envoie le classique e-mail « Ci-joint, le document demandé », sans la pièce jointe.
Par retour de mail, j'attire son attention sur sa distraction. Dans sa réponse figurent des excuses, une « justification » de son oubli, et... toujours pas de document annexé.
Cela reste classique, me direz-vous. Mais là où je ris, c'est qu'à la troisième tentative, il y a bien une pièce jointe. Mais ce n'est pas le document que j'avais demandé. PEBKAC.
Un collègue s’énerve contre une application :
- J'arrive plus à fermer cette #@~$@! d'application de #%$@ !...
- Et si tu fermais Paint, plutôt que de cliquer sur la croix de ta capture d'écran ?
- Ah oui c'est vrai, t'as raison... Merci !
- De rien...
PEBKAC.
Au téléphone, mon père un peu paniqué me dit :
- Mon ordinateur me dit que mon disque est presque plein, qu'est-ce que je fais ?
- Commence par supprimer les logiciels dont tu ne te sers plus.
- OK, je fais ça...
Un peu plus tard, toujours au téléphone :
- J'ai fait de la place, mais j'ai toujours le message...
- Qu'as-tu supprimé ?
- Ça, ça, et aussi ça. Tu vois ?
- ...
PEBKAC.