Un collègue fraîchement arrivé, appelons le M. Lapin, ne manque pas une seule occasion de venir me parler pour me dire qu'il a une formation en informatique et qu'il est informaticien « comme moi ». En grattant un peu, je remarque cependant que sa formation est principalement bureautique.
Un soir en rentrant d'une intervention en agence, je retrouve ce message pour moi : « M. Lapin n'a pas pu travailler aujourd'hui car son clavier est passé en anglais, si vous pouvez voir ça… ».
Informaticien, peut-être, ce mot valise peut vouloir dire n'importe-quoi. Mais « comme moi », certainement pas ! Moi, je ne suis pas un PEBKAC.
Sur un célèbre groupware libre, si un utilisateur ajoute une nouvelle adresse à partir de laquelle il veut pouvoir envoyer des messages, un e-mail de validation est envoyé à cette adresse pour vérifier s'il la possède bien.
Sauf que cet e-mail est envoyé avec l'adresse de l'utilisateur dans le champ « From » et avec un « Return-Path » non nul.
Ce qui permet à l'utilisateur de valider n'importe quelle adresse qui n'existe pas (ou dont la boite est pleine), etc. juste en récupérant le code de validation dans le message de bounce. PEBKAC.
Un parc d'attractions de la région parisienne se paie une pleine page de publicité dans une revue gratuite à large diffusion nationale. Ce parc, relativement méconnu du grand public, ne donne aucune information sur sa localisation, ce qui donne envie d'aller chercher plus d'informations sur leur site. Justement, il y a un lien « leursite.fr » en bas de page.
Sauf que ce lien nous fait tomber chez leur registar, et seule l'adresse « www.leursite.fr » fonctionne.
Des centaines de clients potentiels perdus, seuls les utilisateurs avertis et ceux qui tapent les URL dans Google arriverons chez eux.
Entre les responsables qui ont fourni une information erronée, et l'agence de pub qui n'a rien vérifié (et n'a même pas pensée à mettre un QR Code par ailleurs… PEBKAC.
De visite dans une agence bancaire, la directrice me prévient direct que les ordinateurs sont « vieux et lents ». Bon, soit. Mais au premier coup d'œil, je remarque Core 2 Duo, environ trois ans d'âge à l'époque, amplement suffisants pour servir de terminaux bancaires.
À l'usage par contre, je vois que les machines sont effectivement à l'agonie (les disques durs principalement), le rapport SMART n'est pas très reluisant, et l'état du système de fichiers au-delà du catastrophique.
À midi, tout le monde s'en va et la directrice coupe l'alimentation électrique générale, procédure normale. Mais les PC n'ont pas été éteints avant, et ne sont pas sur onduleur. La même opération se répète le soir.
Cadeau bonus, les PC ont été configurés dans le BIOS pour « restaurer » l'état qui précède les coupures de courant, donc ils vont avoir droit à un autre tour de manège à l'arrivée de l'agent d'entretien, dans la soirée.
Après avoir averti la directrice du problème, elle m'a répondu : « Meuh non… C'est juste qu'il sont vieux, c'est tout ! On va en demander d'autres… ». PEBKAC.
Chargé de centraliser les logs de plusieurs serveurs sur un autre serveur dédié à cet usage, je commence par configurer le serveur de logs, puis les autres serveurs. Je teste, et tout se déroule correctement.
À la fin, je décide que pour des raisons de cohérence, il serait intéressant que le serveur de logs enregistre ses propres logs de la même manière que les autres. Je copie donc le
/etc/rsyslog.conf
de l'un des serveurs, sur le serveur de logs.
Voyons tout ça :
- Le serveur reçoit les logs.
- Le serveur enregistre les logs.
- Le serveur envoie les logs au serveur de logs… Hum.
Si un jour vous croisez un serveur de logs nommé « Jésus », vous saurez qui l'a mis en service… PEBKAC.
page 1/1