Aujourd'hui, entendu il y a cinq minutes de la part de ma collègue pas informaticienne pour un sou, mais qui travaille en support informatique :
« Ce qui ralentit votre PC, c'est comme ça par exemple, des spams que vous avez installés avec Adobe Air ».
Donc elle, elle installe des spams… PEBKAC.
Chez ma moitié, nous nous préparons à regarder un film d'animation en HD, pour le plaisir des mirettes. Transfert du PC vers une clé USB en vue de le lire directement sur la TV, je lance la copie du fichier qui pèse dans les 2 Go.
Je m'étonne de la lenteur de la copie, sur une clé (8 Go USB 2.0 sur un port 2.0) pourtant presque vide. La réponse de ma chère et tendre fut sans hésitation, brandissant sa naïveté à pleines mains : « Ah, mais c'est parce qu'il y a "Les Mondes de Ralph" dessus, ça doit ralentir la copie ! ».
Non ma puce, un film ne ralentit pas une copie sur ta clé USB parce qu'elle devient subitement « plus lourde ». Je t'aime, mais… PEBKAC.
Je lis le journal comme tous les matins, sur le chemin pour me rendre au boulot, dans ma chère académie où informatique rime souvent avec fou rire.
Article sur la police, et qui plus est, la police du Web. J'approche le nez de l'article et contemple la photo.
Un policier est presque assis sur son bureau, une énorme tour installée devant lui, et il est en train de démonter les vis externes du bloc d'alimentation. Légende de l'image : « Ce policier s'apprête à extraire le disque dur de cet ordinateur ».
Ah, je savais pas qu'on avait besoin de retirer le bloc d'alim' pour retirer un disque dur, généralement situé à l'opposé, dans des cases prévues à cet effet dans une unité centrale d'ordinateur. PEBKAC.
Au support technique d'une académie, cette fois-ci en interne. Il y a une collègue dans mon service, et je me demande bien quelles sont ses compétences en informatique, tellement elle cumule les bourdes.
Dernièrement, c'est elle qui doit nous présenter une formation sur rétroprojecteur, avec l'aide de son ordinateur portable.
Début de la formation : "Tiens, malgré les branchements, je n'arrive pas à mettre l'image sur le rétro...". Nous répondons : "Faut que tu fasses Fn et F5 !".
Et nous la voyons tranquillement appuyer sur "F" puis "N" puis de nouveau "F" et enfin "5". Le tout bien sûr en restant appuyé sur "Shift", histoire de pas oublier les majuscules. PEBKAC.
Dans un magasin portant le nom de l'artisan du pain, je regarde tranquillement les ordinateurs à bas prix, par curiosité. Effectivement, les prix sont assez exorbitants pour la configuration fournie.
M'approchant d'un panneau toujours par curiosité, je commence à lorgner les caractéristiques techniques.
L'allée étant bondée, un vendeur s'approche de moi et tout fort, pour que tout le monde l'entende, il me lance un magnifique : « Ah, cette machine est chouette, n'est-ce-pas ? En plus grâce au double cœur de son processeur, vous pouvez brancher deux écrans en simultané ! ».
OK. Bon je vais m'en aller, et faire comme si je n'avais rien entendu. PEBKAC.
Toujours au support informatique du rectorat d'une académie.
La dame qui cherche à se connecter à une application en cliquant dans une capture d'écran a dû un jour, bien entendu, faire sa première demande d'intervention par e-mail.
L'adresse e-mail n'étant pas nominative, et le courrier étant signé de simplement deux lettres, il était difficile de deviner qui était mon interlocutrice. Je lui ai demandé, toujours par e-mail, de signer sa demande pour que l'on sache à qui on doit s'adresser, pour que ça soit plus pratique.
Elle a donc imprimé ledit courrier, a signé la feuille avec une signature bien lourde et pleine de jolis boucles illisibles, a scanné le tout, et me l'a renvoyé en pièce jointe dans un nouvel e-mail.
Bien entendu, cet e-mail a été envoyé depuis cette même adresse non nominative, et toujours signé de deux lettres. PEBKAC.
Il y a quelques années, j'étais alors étudiant en BTS Informatique.
Nous avons fait une blague classique à notre prof' de programmation, en prenant une copie d'écran du Bureau. Nous avons pris soin de cacher les icônes du Bureau dans un dossier sous C:, et nous avons caché la barre des tâches.
Il lui a fallu une bonne demi-heure avant d'abandonner, persuadé que son poste était fichu. Il a donc retiré le disque dur de sa machine, l'a branché en esclave sur un autre poste (IDE oblige), et a passé deux heures à faire des copies de ses données importantes — soit près de 30 Go — sur un ordinateur portable, à l'aide d'une clé USB de 512 Mo.
On a préféré le laisser faire. PEBKAC.
Ma petite mère, d'un certain âge, a débuté l'informatique il y a déjà cinq bonnes années. Alors qu'elle apprenait doucement à écrire rapidement avec ses deux index, j'en profitais pour lui donner des conseils sur l'utilisation basique d'un ordinateur, l'envoi d'e-mails, l'installation de logiciels, etc.
Aujourd'hui, elle me lance fièrement :
- Tu vas être fier de moi : j'ai réussi à installer le logiciel que je voulais, toute seule, comme une grande !
- Ah, c'est bien ça. Et tu n'as pas trop galéré ?
- Non, ça m'a pris à peine dix minutes !
Et de mon côté, ça m'a pris deux heures pour désinstaller la première version de démonstration installée en même temps que sa version finale, supprimer cette saleté de barre d'outils Babylon — qui au passage configure Firefox et Internet Explorer pour garder la page d'accueil éponyme, même lorsqu'on remet les options en place —, et nettoyer la base de registre.
Pour au final tout désinstaller, lancer un nettoyage antivirus et antimalware, puis réinstaller une version propre de son logiciel. PEBKAC.
Toujours travaillant dans le support informatique du rectorat d'une académie, une secrétaire de direction appelle pour me dire que le lien fourni dans un e-mail est incorrect, et n'envoie nulle part.
Je me mets en télémaintenance et observe : elle clique bien sur le lien, elle ouvre bien la documentation au format PDF que le lien fournit, mais elle essaye de se connecter à son application en passant directement par l'image représentant l'écran de connexion de l'application.
Elle insiste : « L'application ne fonctionne pas, et il est impossible de se connecter dessus. Il doit certainement y avoir un problème sur les serveurs, je ne vois que ça !... ».
Bien entendu, madame. Bien entendu. PEBKAC.
Il y a quelques temps, alors que je travaillais en support informatique pour une mission, l'administrateur de la boîte est venu m'installer ma messagerie sur Thunderbird.
Me soutenant mordicus que la configuration en IMAP était "mieux qu'en POP", je lui fais part de ma préférence pour le POP, me permettant d'avoir tout en local, et que si je faisais une erreur de suppression, je pouvais laisser une copie des messages sur le serveur.
Il me lance : "Bah, en IMAP c'est la même chose !". Je lui démontre que non, et qu'en laissant les messages sur le serveur, je pouvais toujours les récupérer si je faisais une erreur de manipulation. Il insiste : "OK, tu veux que je te le prouve ? Et bien regarde !". Il supprime l'intégralité de ma boîte de réception dans le client, et vide la corbeille.
Naturellement, en voulant vérifier sur le webmail de l'entreprise, il a constaté avec embarras que ma boîte était vide. PEBKAC.
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