Une agence de surveillance gouvernementale a trouvé intelligent de menacer un administrateur d'un grand site collaboratif libre. Celui-ci s'est exécuté, vu la menace.
Le problème de s'attaquer un projet libre mondial, c'est le retour de bâton : restauration de l'article par un administrateur d'un autre pays, effet Streisand pour l'agence, traduction de l'article dans plusieurs langues...
Travailler dans le renseignement, et se douter que ça va aller tout seul sur le Web : PEBKAC.
Je me prépare à insérer un DVD dans ma tour posée au sol, à portée de bras. Sans regarder, par habitude, j'appuie brièvement sur le bouton d'ouverture du lecteur. Je ne l'entends pas s'ouvrir. D'habitude, cela fonctionne : j'insiste donc en appuyant plus longuement, toujours sans regarder. Mon écran s'éteint, le ventilateur du boîtier s'arrête.
Ah, le bouton sur lequel j'appuie, c'est celui de mise en route du PC. Celui du lecteur DVD était deux centimètres en dessous. PEBKAC.
Un compte Twitter, visiblement tout nouveau et tout frais (pas d'avatar, pas un seul tweet posté, personne ne le suit et il suit une demi-douzaine de comptes) vient de follower le compte de l'entreprise pour laquelle je travaille.
Dans sa description : "Spécialiste en marketing numérique depuis 2004".
Un spécialiste qui arrive sur Twitter cinq ans après la création du service. PEBKAC.
En BTS, notre prof' d'anglais nous avait demandé un devoir libre portant sur un aspect du numérique. J'étais parti sur les services en ligne, type e-apprentissage ou e-commerce.
Je n'ai pas eu la moyenne du fait de mes nombreuses fautes : sur ma copie, tous les e-learning ou e-business avaient été corrigés au rouge en « @-learning » ou « @-business », car quand on parle d'Internet, « c'est forcément avec un arobase ». PEBKAC.
Je consultais dernièrement depuis mon smartphone l'espace client d'une grande entreprise dont je paie les services. Leur site est une horreur : inadapté pour la navigation mobile, je dois passer mon temps à zoomer et dé-zoomer d'un contenu à l'autre, deviner ce qui se cache sous des contenus superposés, deviner si je lis un titre ou un texte, m'y prendre à plusieurs reprises pour cliquer sur des boutons minuscules ou des liens (et cliquer sur le mauvais, fatalement) pour finir par laisser tomber, et passer sur un ordinateur pour recommencer toute l'opération.
Il s'agit bien entendu du site Web de mon opérateur de téléphonie mobile. PEBKAC.
Dans une entreprise où je travaillais précédemment, une recherche d'imprimante pour en installer les pilotes était une vraie galère : toutes avaient pour nom le fabricant et la référence.
Du coup, il m'arrivait de recevoir des impressions dans mon bureau, avec sur la feuille un message type : « Merci de me rappeler au 0x.xx.[...] pour me dire si cette imprimante est dans mon bâtiment ou non ». Ou même dans le pire des cas, une impression d'une centaine de feuilles dont il fallait deviner le propriétaire parmi le millier de personnes que constituait le personnel.
Pour ceux qui géraient le parc : PEBKAC.
Afin de préparer la version mobile du site Web du boulot, un prestataire a été choisi parmi plusieurs.
Le responsable a basé son choix sur le fait que ce prestataire faisait bonne impression lors de la réunion de rencontre, et qu'il a obtenu un article dans le journal local. Rien concernant les considérations techniques, ni la capacité à travailler sur ce type de demande.
Ce même responsable refuse que l'on perde du temps à établir un cahier des charges, car « le prestataire doit nous comprendre ». Il est également très fier d'avoir obtenu du directeur le budget qu'il voulait, un budget ridicule au regard des demandes formulées oralement lors de la réunion, et un budget qui nous avait valu une moue de dédain (cependant discrète) de la part du prestataire en question.
La Loi de Peter se vérifie encore une fois... PEBKAC.
À l'occasion des vœux, la directrice du musée voisin présente le site thématique qui sera intégré à une borne interactive présente dans le parcours de l'exposition « afin d'attirer le jeune public » (site vieillot, capture d'écran sous IE / Win98, et borne dans un espace désert).
Elle est également très fière de préciser que grâce à une « étroite collaboration » avec la direction des services informatiques (DSI), « ce site sera également consultable en ligne ».
Encore un musée qui passe enfin le cap de l'an 2000. Aux dirigeants hors du temps, PEBKAC.
Changement programmé du pilote de l'imprimante principale du boulot : un e-mail signale que l'opération est terminée. La secrétaire de direction lance alors une importante série d'impressions, comme elle fait régulièrement.
Hurlements dans les couloirs : « Ces informaticiens incompétents ont fichu les réglages en l'air ! Quand on sélectionne le papier à en-tête, c'est du papier blanc qui est imprimé !... ».
Passé l'orage sur l'équipe informatique, dans le bac en-tête, nous n'avons trouvé que du papier blanc. PEBKAC.
Ce 23 octobre 2012, une députée française pose la question au Ministère des Finances, quant à l'obligation légale de fournir le mode d'emploi en français d'un appareil vendu neuf ; en soulevant la liberté que prennent les fabricants à ce sujet : « De plus en plus souvent, certaines sociétés ne respectent pas cette obligation : ils renvoient l'utilisateur à la consultation d'un site Internet ou, éventuellement, d'une disquette informatique fournie avec l'appareil ».
Les fabricants sont peinards, les CD et DVD ne sont pas concernés. PEBKAC.
Bienvenue sur PEBKAC.fr, le site qui recense les anecdotes où l’on se moque des utilisateurs ne maîtrisant pas l’outil informatique. PEBKAC est un acronyme signifiant « Problem Exists Between Keyboard And Chair ».