Je fus hotliner pendant peu de temps pour la société ayant inventé le Walkman. Je reçois l'appel d'un monsieur ayant un souci d'utilisation. J'échoue à lui faire trouver le nom du modèle de son ordinateur, j'étais jeune et débutant, je persiste :
« Allez sur l'icône de l'ordinateur, faites un clic droit sur "Propriétés".
– Attendez, je ne suis pas informaticien moi.
– Prenez la souris.
– Oui, c'est fait.
– Pointez sur l'icône en forme d'ordinateur.
– OK…
– Faites un clic droit.
– Hein ?
– Appuyez sur le bouton droit de la souris.
– Mais il n'y a qu'un seul bouton !
– Existe-t-il une pomme croquée sur l'ordinateur ?
– Mais oui.
– … Pourquoi vous appelez-nous alors ?
– Mon appareil est de marque Sony alors cela vous concerne ! »
Inutile de vous dire qu'aucun lien informatique n'existait entre son appareil basique et un quelconque ordinateur. PEBKAC.
J'ai noté que le clavier de la secrétaire comportait des pastilles rouges, jaunes, vertes et bleues (8 pastilles en tout). Et quand je le lui fais remarquer, elle me confirme ma crainte, à savoir qu'il s'agit de son mot de passe. Mais je dois être rassuré, elle m'assure qu'elle, et elle seule, peut retrouver la bonne combinaison. Car quand elle voit les pastilles, elle sait quelle touche rouge actionner en premier, et ça, le voleur lui, ne peut pas le deviner.
Me voilà donc presque rassuré. Presque. Voire même pas du tout. PEBKAC.
La plupart de mes anciens collaborateurs a une peur bleue des transformateurs pour ordinateur portable, ou même de certaines imprimantes. Dès que la tension dépasse les 5 Volts, inutile les voir manipuler « l'engin » sans débrancher le câble côté secteur, ou la multiprise d'abord, voire même dans certains cas redoutables, comme un ampérage supérieur à 4 ampères, couper complètement le disjoncteur, avant de le débrancher.
Il faut dire que l'énorme majorité des fiches de transformateur pour ordinateur laisse apparaître une tôle ronde pour la masse, tôle peu rassurante. De quoi « se prendre une belle châtaigne » selon eux. Comme je n'ai pas ce problème, c'est pourquoi, avant de me faire appeler Finch (cf. #8295), je me faisais appeler « Inspecteur Gadget ». PEBKAC.
Une amie de ma copine nous déclare, l'autre jour, qu'un antivirus se révèle au final néfaste pour l'ordinateur. Ce n'est pas comme ça qu'il s'immunisera contre les virus, comme nous, êtres vivants.
Est-ce parce qu'elle est étudiante en médecine qu'elle nous a déclaré ça ? En tout cas : PEBKAC.
Ce n'est pas ma fonction première, mais j'ai été amené à participer à un audit de sécurité dans une entreprise un peu sensible recevant des gens. Les accès aux différentes applications du backoffice de leur application/site Web nécessitant de longues adresses, et (bon point) les adresses n'étant pas gardées en mémoire dans le navigateur convenablement réglé, l'un des chefs a eu l'idée ingénieuse de faire des QR Codes avec. Ils lisent ces codes avec des scannettes.
L'idée est "excellente" quand on sait que non seulement, les étiquettes avec ce fameux QR Code sont collées la plupart du temps en bas de l'écran, donc visibles par pas mal de monde, mais qu'en plus, le code personnel de chacun des agents y est directement accessible, en clair, ces codes étant ainsi lisibles par tout smartphone avec l'application gratuite. Et ils reçoivent les gens directement dans leurs bureaux.
Je me permettrai de penser qu'à un moment, le responsable de cette gaffe a été un… PEBKAC.
Toujours lors de l'audit, l'un des agents me signale que l'un de ses QR Codes ne fonctionne plus. Nous essayons, je finis par découvrir qu'en réalité, un caractère de l'adresse est simplement manquant. Son supérieur étant parti en imprimer une correcte, il me dit que ça ne peut pas être ça, car auparavant son code fonctionnait très bien.
Finalement, avec la nouvelle étiquette (qui diffère de l'ancienne) tout rentre dans l'ordre, mais l'agent concerné n'en démord pas : l'étiquette fonctionnait « avant », puis est « tombée en panne ». Il me demande comment cela se fait, alors que je ne suis pas du tout concerné. C'est alors que son responsable a dit : « Mais non, tu ne te rappelles pas ? Je t'ai refait tes étiquettes quand tu as changé d'écran le mois dernier, j'ai fait une faute de frappe ! »
L'agent a rougi dans son coin, sans dire un mot. PEBKAC.
Cela remonte à quelques mois, avec une collègue qui utilise un poste avec Office XP. La pauvre est perdue, quoi qu'elle fasse elle ne peut plus saisir du texte, et est paniquée à l'idée d'avoir perdu son travail.
Je regarde, constate déjà la configuration très étrange des barres d'outils, mais finis par constater qu'elle avait sélectionné une police… blanche. Et évidemment, ce qu'elle tape est blanc aussi. Ce dysfonctionnement fut vite « réparé ».
C'est depuis ce jour que j'ai été surnommé « Finch », par ma collègue. PEBKAC.
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