Je me rends sur un site de location de voitures dont j'ai déjà utilisé les services sans aucun souci, et je veux me connecter à mon espace personnel. Dans le formulaire de connexion, les champs « adresse e-mail » et « mot de passe » sont présents. Je sélectionne le premier, tape la première lettre de mon adresse et l'auto-complétion me suggère mon adresse e-mail. Parfait.
Je bascule sur le champ mot de passe, tape la première lettre de mon mot de passe et… oh surprise, l'auto-complétion me propose mon mot de passe, affiché en clair dans les propositions (bien que dans le champ du formulaire, les lettres soient bien remplacées par des points).
Le champ est donc bien de type
password mais le navigateur me suggère un mot de passe ayant déjà été entré (étant le seul à utiliser cet ordinateur, il n'y a que le mien qui soit affiché).
Quand on sait qu'une fois connecté on a accès aux anciennes réservation ainsi qu'aux réservations en cours, mais également aux données de paiement… PEBKAC.
Il y a quelques jours, il a été « découvert » que les appels émis via l'opérateur national belge « auraient » été « mis sur écoute » par « les services secrets américains » (beaucoup de guillemets, car il n'y a que peu de certitudes à ce propos). Bien entendu, on en parle à la TV, on en parle dans la presse écrite, et on en parle à la radio.
Hier en me rendant à l’entraînement, j'ai entendu sur la radio la plus écoutée en Belgique francophone (ce n'est pas une retranscription, mais l'idée du commentaire est là) :
« Bien entendu, il faut se méfier. L'opérateur Belgacom a été espionné, mais nous sommes tous espionnés. Peu de gens le savent, mais nous avons tous sur nos ordinateurs des chevaux de Troie et des cookies, et je trouve ça normal, surtout si c'est pour prévenir des attaques terroristes, je n'ai pas de souci avec le fait que la NSA m'espionne ».
Croire que tous les ordinateurs ont des chevaux de Troie, trouver cela « normal », et de plus les comparer à des cookies… le tout venant de la NSA : PEBKAC.
Je travaille dans une boîte qui fournit des services IT (matériel et logiciel) à des clients. Tous mes collègues sont donc des professionnels de l'informatique (dans le développement, l'analyse, les réseaux, etc.).
Une de mes collègues, développeuse, remarque que la fenêtre d'un émulateur ne répond plus. Quand ce genre de problème surgit (rarement, il faut l'avouer), cela provient généralement d'un problème réseau. Du coup, elle s'exclame à voix haute : « L'émulateur ne répond plus, sûrement un problème réseau ! ».
C'est alors que, voulant débrancher le câble réseau, elle débranche le premier câble qu'elle ait pu atteindre : la souris (pourtant branchée en USB). Elle bouge alors la souris, et s'exclame à nouveau : « Le PC doit être redémarré, quand je débranche le câble réseau, même la souris ne répond plus ! ».
Avant d'avoir pu lui expliquer, elle a éteint le PC en pressant sur le bouton de mise en marche. Elle a beau ne pas travailler dans le hardware, pour moi c'est tout de même… PEBKAC.
Au boulot, lorsque nos clients cherchent le manuel utilisateur d'un programme, ils se rendent sur une page Web où ils ont accès à un petit moteur de recherche simple (entre autres choses) sans possibilité de faire une « recherche avancée ». C'est une solution que nous avons achetée, et j'imagine que pour cette fonctionnalité de « recherche avancée », le prix aurait été un peu plus élevé.
Aujourd'hui, par hasard, le curseur de ma souris était placé en dessous de la zone de recherche mais la flèche du curseur était remplacée par une petite main avec l'index levé, comme lorsque l'on survole un lien.
J'ai affiché la source de la page, et c'est alors que j'ai compris qu'en fait, pour supprimer une fonctionnalité dans la page Web, le texte du lien est simplement mis « en blanc sur fond blanc ».
Je pense que c'est un peu limite comme façon de supprimer une fonctionnalité d'une page Web. Mais bon, tant mieux pour nous. PEBKAC.
Il y a quelques années, je travaillais au service IT d'un grand groupe d'assurances en Belgique. Réunion du personnel avec le syndicat : le représentant de celui-ci nous montre un graphique, qui représente ce qu'un employé devrait payer par an pour compenser la diminution d'une assurance particulière par l'employeur.
Les résultats nous semblent étranges, et nous pensons qu'il y a une erreur de calcul. D'après les chiffres, chacun devrait payer des sommes incroyables (quelque chose comme 15.000€ de soins par an à 50 ans, 35.000€ de soins par an à 55 ans, 55.000€ de soins par an à 60 ans, 75.000€ 65 ans…).
Un collègue demande donc au représentant syndical s'il est certain de son calcul. La réponse a été remarquable : « Oui, c'est impossible que le calcul soit faux, nous l'avons fait avec Excel ! ». PEBKAC.
Je suis entraîneur de basket dans une équipe bruxelloise, et ce samedi j'ai entendu une phrase qui provenait du vestiaire de mes joueurs (d'environ 14-15 ans) : "Bah moi, j'ai geeké toute la journée hier !".
"Geeké" ?... Surpris, je leur demande dans quel langage ils codent, et ils me répondent : "Dans quel langage ? Mais tu connais rien à la technologie coach, 'geeker' c'est jouer à Call of Duty et être sur Facebook !".
Ah bon, je vois. Et bien pour eux (ou pour moi qui suis peut-être démodé), PEBKAC.
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