Alors que j'effectuais la restauration du système d'un client, j'apprends que celui-ci éteint systématiquement son ordinateur de manière "sauvage", par l'interrupteur.
Quand je lui demande pourquoi, il répond : « Mais par souci d'économie ! Il consomme de l'énergie quand il s'éteint "normalement", comme vous dites !... ».
Ceci explique donc pourquoi il vaut mieux martyriser le matériel. PEBKAC.
Un client voulait un CD de « mise à jour » pour installer Windows 8. Il insiste franchement pour l'installer lui-même, et déclare qu’il a le droit droit, légitimement, étant donné qu'il a bien une licence Windows légale, qu'il respecte bien, que son matériel est bien compatible, etc.
Son attitude me paraissait étrange. Du coup, comme évidemment il n'a pas pu installer, je me suis souvenu de cette scène lorsqu'il nous a apporté son Dual Core avec un beau sticker « Windows XP Media Center » collé dessus. PEBKAC.
Une connaissance, qui se prétend webmaster professionnel, me parle d'un projet qu'il est en train de développer. C'est avec « les toutes dernières technologies » : HTML incluant du CSS, mais également PHP. Et ce n'est pas tout, il y aura aussi du... MySQL. Bref, que du très moderne en 2013.
Les utilisateurs pourront se connecter sur ce fabuleux site (doté d'un design de 1994, avec les liens bleu souligné), cependant sans pouvoir changer leur mot de passe. Ils devront passer par... lui, qui facturera évidemment cette prestation.
Pour les mots de passe, je lui dis - ironiquement - qu'il existe la fonction md5(), même si son utilisation seule n'est pas sécurisée. Fonction qu'il me dit ne pas connaître, mais ce n'est pas grave, non. Voilà pourquoi :
« Attends, il y a DÉJÀ un mot de passe, pour accéder à la base des données. Pas besoin de "crisper" (NDA : crypter) les passwords des users ! ».
Ah, présenté comme ça... PEBKAC.
Le fils du patron se vante tellement d'être un « super hackerz lolz de la mort »... que j'ai fini par le mettre au défi. Cette après-midi, il m'a annoncé qu'il avait cracké la suite Adobe. Pas mal. Mais attention, seulement en le téléchargeant.
Et puis, en grattant un peu, j'ai remarqué que c'était la version CS2. Je viens de vérifier, il semble qu'Adobe l'ait mise en « abandonware ». En tout cas, ils diffusent une version qui ne vérifie plus sa légitimité sur les serveurs d'Adobe, et fournit de plus le numéro de série. Décidément, quel hacker, le fils du patron !
Après cet exploit, il pourra peut-être essayer de télécharger gratuitement GIMP sans payer, comme ça, pour voir. PEBKAC.
Je reviens d'un dîner, où un professionnel de l'informatique a lancé d'un coup - mais très sérieusement, et en plus en y croyant -, sans nous prévenir :
« De toute façon, avec le HTML5 qui va gérer en direct les bases de données MySQL, ces bases ne seront plus sur les serveurs transférées directement, avec tout leur contenu, sur les ordinateurs des visiteurs ! C'est génial !... ».
Il aurait pu prévenir, la moitié de la table a failli s'étrangler de rire. PEBKAC.
Le printemps dernier, le vendeur de solutions d'encaissement (entre autres) présente à un client un scanner à main, plus communément appelé « douchette », comme... un périphérique d'émulation de la souris. Le rayon laser balayerait donc, « les coordonnées X et Y, à la manière d'une Kinect », selon ses propres termes.
C'est d'ailleurs pour cette raison que « comme pour la Kinect, il n'y a pas besoin de driver ! ».
Je ne l'ai pas repris devant le client. Mais un scanner, ça émule plutôt le clavier, en saisissant les chiffres du code-barres... Ce type en vend pourtant depuis deux ans. PEBKAC.
Je vais dépanner d'urgence une pharmacie, qui m'a donné pour seule information : « Ça marche pas ». La stagiaire, arrivée le matin même, ne peut pas faire fonctionner la machine et c'est donc de ma faute. Je lui demande de reproduire ses gestes.
Elle prend les médicaments, les bippe tous (jusque là, tout va bien), et... elle bippe le bouton de fin de vente, affiché sur l'écran.
Lorsque je lui fais remarquer que, pour débuter la vente, elle avait pourtant appuyé avec son doigt sur l'écran (ou avec le clavier) sur ce même bouton, elle m'a répondu qu'elle ne pouvait pas deviner que "mon" système était mal foutu. PEBKAC.
Quand je lui ai expliqué que Google faisait le tour des serveurs Web pour découvrir et "indexer" les pages des sites, ma cousine s'est exclamée :
« Ah ? Mais alors, en ce moment, il est en train de fouiller tout mon ordinateur pour tout afficher sur Internet ?!... ».
Elle a donc précipitemment quitté la page « www.google.fr », en se justifiant : « Et bien comme ça, si je ne suis plus sur sa page, il ne pourra plus lister mes documents... ».
Les serveurs Web auraient donc tous un navigateur pointant sur la page d'accueil de Google ? PEBKAC.
Il y a plusieurs mois, un client m'appelle pour changer un intitulé de sa balance informatique. Il a un modèle curieux : il faut un "code secret" pour modifier les libellés, mais en général ce type de code est réservé pour les opérations de maintenance.
Comme je compte lui dicter la procédure à suivre, j'estime qu'il n'y a pas de risque. Je commence donc par lui dicter les 4 chiffres pour aller au menu "caché".
Et il tape lesdits chiffres sur le clavier de son téléphone... Je décide de lui donner rendez-vous. Au final, 60 kilomètres aller/retour pour changer « pomme » en « poire ». PEBKAC.
L'ami d'un ami, qui s'y connaît mieux que tout le monde et voulant tout faire par lui-même, souhaite réaliser son propre site Web en HTML. Il refuse l'emploi du PHP.
En guise d'argument, il annonce qu'il refuse catégoriquement d'acheter un compilateur pour le code PHP. PEBKAC.