Un client refuse systématiquement de passer toute sa société à LibreOffice, mais ne se gêne pas pour rouspéter sur le prix de Microsoft Office, ni de le critiquer en permanence. En ajoutant, je cite, qu'il est « obligé ».
Il avance qu'il n'y aurait pas de formation professionnelle pour apprendre à les maîtriser. Quand la mauvaise foi s'en mêle... PEBKAC.
Un client appelle car un programme ne fonctionne pas (il me semble que c'était un logiciel du type CCleaner). Il l'a pourtant correctement installé, d'après ce qu'il dit.
Arrivé chez lui, effectivement, pas de trace du programme dans le menu Démarrer, mais il est bien présent sur le disque. Cependant, rien dans le dossier « Program Files ». Intrigué, je lance l'installateur, quand il me dit : « Ah mais, il fallait cliquer sur ce fichier ? ».
Il s'était contenté de décompresser l'archive téléchargée. PEBKAC.
Depuis que l'un des employés d'une société est parti, son ancienne équipe a récupéré son ordinateur qui était planté. Je viens donc regarder quel est le problème de cette machine.
Sur place ils ont tous l'air très sérieux, et me disent même de « l'embarquer définitivement » s'il est trop endommagé.
Assez rapidement, je reviens leur demander s'ils ne lui avaient pas fait de blague. Le type en face de moi se décompose, quand un de ses collègues pouffe de rire.
Ils avaient fait le coup classique du Bureau en fond d'écran avec les véritables icônes camouflées, puis avaient simplement oublié cet épisode. PEBKAC.
Un client se plaint du logiciel « Foxit PDF », que nous lui avons installé. En effet, s'il peut bien sélectionner le texte, il ne peut ni l'effacer ni l'éditer.
Il a pourtant eu, avec sa secrétaire, une formation de... trois heures sur ce produit. PEBKAC.
Pour régler un logiciel chez un client, je dois marcher très doucement, et même enfiler des patins. Lui fait de même.
Intrigué, il me répond que sa comptable grave sur CD les exercices comptables et autres documents. Un peu comme avec les anciens graveurs 2X et CD en or... mais sur du matériel acheté neuf en 2011.
Mes explications resteront sans effet, autant sur elle que sur lui. PEBKAC.
Discutant avec une personne, il refuse toujours d'aller voir sur Internet ce dont nous parlons, quand je l'y invite. Intrigué, je le questionne un peu sur cela.
Je finis par comprendre que pour lui, Internet est… un logiciel. Et payant, en plus. Et que donc, pour contourner, il ne va pas sur Internet, mais préfère aller sur Firefox. Comme ça, il ne sera pas tenu de « payer Internet ».
C'est futé. Mais malgré tout : PEBKAC.
L'ami créateur de sites me montre une ébauche de projet, pour un client qu'il souhaite convaincre (ce n'est donc pas une commande ferme). Il me montre un projet à l'aspect assez sobre, mais entièrement rédigé en anglais. Je lui demande pourquoi, il me répond : « Mais l'anglais, c'est LA langue internationale, c'est la langue la plus parlée dans le monde, et d'ailleurs, Internet vient de la contraction du mot "International". Comme ça, il pourra avoir des clients du monde entier ! ».
Oui mais bon, c'est un site de pompes funèbres. De plus, lorsqu'on ouvre la page, il y a un son très fort de musique rock qu'on ne peut arrêter par aucun moyen, sauf baisser le volume des enceintes.
Il voulait peut-être réveiller les clients de son futur hypothétique client. PEBKAC.
L'ami professionnel dans la création de sites ne m'avait pas encore montré son propre site, celui pour présenter ses activités. Il l'a fait ce matin.
Qui se souvient de Mygale.org, Geocities des années 95, avec les pages perso aux normes de l'époque ? Je précise pour les jeunes, une simple page HTML avec généralement, en fond d'écran, une photo répétée en mosaïque ad nauseam, une rubrique où la personne se présente (souvent maladroitement), suivie d'une photo de son chat (en haute résolution de l'époque, donc 360x240). Et souvent aussi de son ordinateur (à l'époque, soit un 486 soit un beau Pentium 133, avec le chiffres "133" en vert). Et pour finir, la tronche du créateur de la page.
Le tout sans aucune mise ne page, un ou deux pauvres liens en bleu électrique souligné, et accessible sous une adresse de type hébergeur.com/heberg/compte/~user/home/index.html. Mais à l'époque, cela n'était pas ridicule du tout.
Et bien, là, tous ces critères sont réunis, mais vingt ans plus tard. Et pour présenter un professionnel de la création de sites Web. PEBKAC.
Un collègue m'a montré une carte mère pour processeur AMD socket 939, avec les picots formant un angle fermé à droite. Et également un processeur AMD cette fois en socket AM2, avec quelques pins tordus à l'endroit où se situent les différences entre les deux sockets.
Évidemment, le client lui avait amené le tout imbriqué, en se disant qu'il ne voyait pas pourquoi ça ne fonctionnait pas, ou pourquoi l'un n'entrerait pas dans l'autre, même en forçant. Sa copine non plus, comme « visuellement, elle ne voyait aucune différence ».
Il m'a dit que devant la surprise et la mauvaise foi du client, il a explosé de rire devant lui. Et du coup, la copine du kissikoné s'est mise en colère contre lui. PEBKAC.
Dans un environnement open space, je viens faire quelques "réglages". À un moment, je remarque qu'une secrétaire se met à taper frénétiquement sur son clavier, comme si elle tapait réellement, au moment où je m'approche d'elle.
Elle dit avec enthousiasme : « Ah, mon ordinateur fonctionne très bien, vous voyez, je tape du texte sans problème ! ».
Sur son écran, aucune application ouverte (rien que le Bureau), et aucun texte à recopier à côté non plus, aucune étude... Bref rien, à mon sens, qui expliquerait cette frénésie.
Par contre, dans la barre des tâches, j'ai remarqué... un petit Solitaire. PEBKAC.