Une jeune personne avait acheté un "PC de course" il y a six mois. Un superbe Core i7 de troisième génération, avec la carte vidéo "qui va avec". À l'époque, il n'avait pas pris de système d'exploitation. Pas de souci, nous avons des utilisateurs de systèmes libres.

Il nous revient il y a un mois, à cause de "lenteurs", et là c'est la catastrophe : il y avait installé... une sorte de Windows XP Libellule. Un bon vieux système "tipiak" d'origine bien douteuse, et évidemment bardé de virus. Quand j'ai constaté l'ampleur du massacre, je ne suis pas allé plus loin : un système non conforme est un motif de refus de prise en charge.

Une machine de compétition, pour y installer un système âgé de dix ans... PEBKAC.

Il y a quelques mois, un client sympathique m'invite chez lui pour un anniversaire. Je remarque rapidement un disque dur externe posé juste devant une grosse enceinte, diffusant à tue-tête du « Gangnam Style ». Je vais voir mon hôte, qui réplique, du tac au tac :

« Oh vous savez, aujourd'hui c'est la fête. Si on casse c'est pas grave, je remplacerai, ce n'est que du matériel ! ». J'ai beau insister, il reste sur sa position.

Évidemment, il vient quelques jours plus tard avec ce même disque externe au magasin : disque muet. Dommage, car il est un client que j'estime, mais le disque est irrécupérable (il tourne sans faire de bruit de déplacement de tête). PEBKAC.

Il y a quelques années, ma sœur et moi n'avions pas de scanner, je me rends chez un ami très bien équipé (scanner Agfa avec backlight et tout) pour des diapos en haute résolution. Comme je réalise l'opération, ma sœur me critique constamment, comme à son habitude. De retour chez nous, je regarde le contenu de la clé USB. Et là, revancharde, elle éclate d'un rire sadique :
« Ah, tu vois toutes les photos, elles sont toutes à l'envers ! Tu n'as plus qu'à retourner, tout seul, chez ton ami à 20 km pour tout re-scanner. Et cette fois, à l'endroit ! ». PEBKAC.

D'astreinte pendant la période de Noël, je vais voir un client (patron d'un petit magasin de vêtements) dont un ordinateur qui lui sert de caisse est en panne.
Quand j'arrive, il est furieux : nous avons "sciemment installé un système propriétaire pour l'empêcher de se dépanner avec un autre matériel, selon lui.

C'est évidemment faux, il a une configuration classique : un serveur relié par Ethernet aux quatre ordinateurs qui font office de caisse enregistreuse (avec tout le barda : scanner code-barres, afficheur client, imprimante, tiroir, terminal cartes bancaires).

La machine de l'une des caisses ne s'allumant plus, il était donc allé chercher chez lui... son ordinateur portable personnel, posé sur la table avec son seul transfo branché, tous les autres câbles restés branchés sur la machine en panne. Et il constatait, furieux, que l'icône de l'application n'était pas présente sur son Bureau (d'OS).
Il rajoute : "Vous voyez ? Quand on allume mon ordinateur, rien ne s'initialise !...". PEBKAC.

J'effectue diverses opérations de contrôle dans une petite entreprise, en open space. J'entends une opératrice râler, je vais donc à sa rencontre. Elle a un "souci de texte", ce qui l'étonne car elle "déchirait" en Bac Pro. Je lui demande de me montrer ce qu'elle fait.

Elle prend un fichier PDF, copie une première section (Ctrl+C), prend la deuxième zone, fait à nouveau Ctrl+C, puis va dans son fichier Word et fait deux fois "Ctrl-V".
Et là, elle me dit : "Vous voyez, ça ne prend jamais en compte le premier paragraphe... Pourtant avant, ça le prenait bien en compte !".

Ah bon, si vous le dites. PEBKAC.

Chez un ami, nous "faisons un peu d'Internet" comme il aime à dire, il doit envoyer un petit film de Noël en *.avi qu'il a compressé. Mais beaucoup trop : deux pixels, son inintelligible. Je lui conseille de recommencer (car lui n'y voyait aucun inconvénient). Il me dit : « Attends, je vais trouver... ». Je laisse faire.

Il cherche WinRAR, constate que la licence n'a pas été payée et laisse tomber ce logiciel. Il farfouille un peu, regarde sur des forums, note des manipulations, puis finalement active l'affichage des extensions de fichiers. Il renomme le *.avi original en *.rar, et l'envoie, tout content et fier comme un roi, en me lançant : « Tiens tu vois, avec tes logiciels j'aurais mis bien plus longtemps pour le compresser ! ».

Il est resté heureux toute l'après-midi, légèrement contrarié un temps car un fichier de plus d'un Giga ne passe pas sur la messagerie, mais ce n'est pas grave, il donnera la clé USB.

Je vous le dis, aucun problème. Il a réponse à tout. PEBKAC.

Voulant installer Microsoft Office chez un client, je pose machinalement le média (encore dans sa boîte) sur le boîtier de l'unité centrale. Le client fait alors cette réflexion :

« Ah, mais j'ignorais que j'avais aussi un lecteur de CD au-dessus de la tour ! Et sans contact, en plus, c'est pratique ! ».

Il m'a fallu quelques instants pour réaliser qu'il ne plaisantait pas. Ses deux (vrais) lecteurs de CD seraient donc là pour faire joli... PEBKAC.

Un ami souhaite mettre un formulaire de contact qui envoie un e-mail à son adresse, sur un site fonctionnant avec Joomla!.

Il se demande donc, sans plaisanter et très sérieusement, si l'absence d'une base de données empêchera l'envoi des e-mails. PEBKAC.

Suite à un problème concernant des photos très lentes à charger (à cause de leur poids) intégrées dans une unique page Web créée par lui, un ami se met à débiter des propos comme : « Pff, ils sont nuls leurs serveurs ! », ou encore : « Et ta connexion Internet, elle craint vraiment ! », le tout entrecoupé de « bande de bolos » (sic).

Comme je commence à m'agacer, il réplique :
- Mais sur mon ordinateur, c'est instantané !
- Oui, mais elles sont stockées en local, c'est différent.
- En local ?...
- Sur ton disque dur !... Les photos sont dessus, quand tu fais le test avec Dreamweaver.
- Et... Qu'est-ce que ça change ?

Il a créé une société de création de sites Web. Je vais prendre des aspirines... PEBKAC.