Un appel reçu ce samedi : dans un cabinet dentaire, plus aucun ordinateur ne démarre. Après avoir discuté avec le responsable, le patron m'appelle car il pense que c'est un souci avec les disques durs. Je me déplace donc.
Arrivé sur place, je réalise qu'ils ne risquaient pas de démarrer : ils ont tous été déconnectés (alimentation + SATA). Mais pourquoi ? L'intéressé me répond : "Et bien comme ça, ils n'auront plus de virus, cher Monsieur le dépanneur... Apprenez donc un peu votre métier, tsss !...".
Tsss... PEBKAC.
On me raconte ça à l'instant : des collègues sont appelés dans un centre de traitement de données clients, et l'opératrice qui saisit les dossiers initiaux par téléphone vient de se faire engu... gronder, car l'orthographe des noms et adresses des clients est souvent erronée.
Elle ne fait pas répéter, mais pensait que l'ordinateur corrigerait les orthographes à la volée (probablement parce que l'ordinateur écoute la conversation, il devrait le savoir). Du coup, elle ne fait jamais répéter le client au téléphone, et prend note au petit bonheur la chance. Ainsi, une bonne partie de la base de données est difficilement utilisable, d'autant plus que parfois, même la première lettre est incorrecte.
À sa décharge, il faut dire que certains ont une prononciation qui rend difficile la compréhension, et s'impatientent facilement. Mais pour corriger la base de données de clients, elle demande donc une solution pour que les noms soient vérifiés, à la volée, par Internet. PEBKAC.
Il y a plusieurs années, un stagiaire chargé d'installer un projecteur numérique a jugé préférable, pour bien le fixer sur la table, de l'envelopper intégralement d'adhésif gaffer, y compris (et surtout) sur les ouïes d'aération et devant le ventilateur.
Tout cela pour ne pas que le projecteur tombe (alors qu'il était sur une table). PEBKAC.
Avec un combiné laser noir et blanc - dont il utilise tous les jours le mode photocopie - le client, après avoir gravé un CD ou un DVD puis écrit au marqueur le contenu, scanne son CD ou DVD, puis l'imprime sans aucune modification (et sans enregistrer). Puis il découpe la feuille pour l'utiliser comme jaquette dans le boîtier CD/DVD.
Et quand je lui demande pourquoi il fait ça, il ne sait pas trop... La force de l'habitude.
Autant à partir de lundi, il les photocopiera (bon, ça n'est pas bien grave), autant il ne cessera pas cette manie... Plutôt que d'écrire sur la feuille qui est là pour ça dans les boîtiers. Ou encore enlever ladite feuille pour rendre visible les inscriptions sur le CD en transparence.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. PEBKAC.
Un client voulait acheter une imprimante laser recto/verso, et les tarifs que nous proposons sont malheureusement très élevés (ce n'est pas notre métier principal). Pour le coup, on s'est fait traiter de voleurs... Pas sympa. Finalement, ce client nous appelle pour se plaindre de l'imprimante. Elle a bien le recto/verso, mais... manuel !
On en finit par se demander qui est à blâmer : le client, pas fichu de demander ce qu'est un recto/verso manuel, ou le constructeur, qui a la malhonnêteté intellectuelle de placer "recto/verso" dans sa publicité, alors que la machine en est mécaniquement incapable.
À noter qu'il s'est (un peu) excusé, et du coup nous a acheté l'imprimante recto/verso. Tant mieux... PEBKAC.
L'histoire se passe à l'époque où Pablo Casals n'avait pas encore joué sur un mur en ruines... Un ami étudiant avait depuis peu une copine allemande, et comptait donc la rejoindre là-bas. Il voulait vraiment apprendre l'allemand, avec une grande ferveur, et surtout très rapidement. Nous, nous pensions tous que c'était par amour de sa compagne. Mais comme ils avaient l'habitude de se parler en anglais, nous ne comprenions pas bien le caractère si urgent de l'apprentissage de l'allemand.
Lorsqu'on lui a posé la question, il a répondu : « C'est parce que je veux devenir programmeur là bas ». En creusant un peu, on a compris : il était persuadé qu'en Allemagne, il serait obligé de programmer de la sorte :
Ob (n == 1) {
machen (...);
SchreibenF ("Guten Tag");
Ende Ob
PEBKAC.
Un collègue revient, hilare, d'un coup de fil d'avec un client. Il se roule presque par terre en hurlant : « Un client veut qu'on lui installe une machine à écrire sur son ordinateur ! Et le driver, je le prends chez les métallurgistes ?... ».
Hilarant, excepté que :
- Le PC est un 8086.
- La machine à écrire, en réalité électronique, est dotée d'un port parallèle Centronics.
- Pas d'installation à faire, c'est déjà relié et fonctionne d'ailleurs bien depuis près de 30 ans. On ne change pas ce genre d'attitude, même si nous avons bien essayé.
Pour mon collègue qui se moque en permanence de ses aînés sans chercher à comprendre : PEBKAC.
Un client (un peu âgé, mais pas trop) m'annonce qu'il a un vieil ordinateur chez lui, dont il se servait tous les jours pour le travail, mais qu'il venait de remiser. Il souhaiterait savoir ce qu'il peut en faire à présent. Quel système, quels logiciels, rajouter des périphériques, le mettre un peu à niveau, et pourquoi pas y installer Linux dessus.
Je craignais un petit peu... Qu'allait-il apporter ? Un Pentium II passerait encore... Un 386 ? 8086 ? Mac+ ? MO5 ?
Finalement, il est arrivé avec sous le bras... un minitel. PEBKAC.
Je viens de repenser à une aventure, arrivée avec un "jeune" qui savait tout, mieux que les autres, surtout les vieux c*ns comme moi.
Duplication de disque : "Ah oui, je connais. Heu, c'est quoi ?". Je lui montre comment faire, et prends en main les opérations. Je lui fais bien remarquer de noter les références des deux disques, pour bien copier l'ancien sur le vierge, et pas l'inverse... Sachant que le logiciel ne fait qu'indiquer la marque et le type du disque dur.
Il me supplie de lui donner une chance, ajoutant qu'on "ne lui fait jamais confiance", et qu'il "n'arriverait jamais à rien sinon", etc. Je suis finalement sensible à ces arguments, car on a tous débuté un jour.
Je le laisse faire, en échangeant par acquit de conscience et sans qu'il ne le voit, le disque d'un client pour un autre sans importance. Il m'a répondu : "Mais oui, tu me gonfles pépère !".
Et évidemment, à la fin nous avions deux disques vierges. PEBKAC.
Il arrive fréquemment, quand un appareil ne s'allume plus, que le client dise : "C'est sûrement l'interrupteur !" (c'est moins cher) alors que dans la plupart des cas, c'est l'alimentation qui grille. Peut-être pour se rassurer.
Là, c'est une utilisatrice dont le PC ne s'allumait plus, ou difficilement (en réalité, la carte mère était à l'agonie, condensateurs boursouflés). Il y a peu de temps, il y avait une publicité (je crois pour des voitures électriques) où un PC avait un moteur diesel derrière. L'utilisatrice s'en souvenait bien, donc, elle a dit : "Vous verrez, c'est certainement la courroie qui a sauté !...", puis : "Bin oui, la courroie, quoi. Vous n'avez pas vu à la télé ? Vous êtes sûr que vous êtes bien technicien ?...". PEBKAC.