Le frère de mon ancien ami et néanmoins nouveau patron vient dans la « salle des machines », une canette de bière à la main. Il pose sa canette sur l'une des machines.
Il faut savoir que je laisse ouverts les anciens appareils passablement poussiéreux, en attendant leur remplacement (matériel chauffant facilement et assez ancien), le disque dur dehors, car il est bouillant. Je lui fais donc remarquer que toute boisson est interdite, et il répond : « C'est marqué où ça ? » puis s'installe sur une des machines. Il fait des circonvolutions, me montre que l'on peut très bien surfer tout en buvant une bière, avant que la canette ne lui échappe des mains et s'étale sur le disque dur.
Il s'étonne alors de l'arrêt soudain de la machine : « Bin j'ai pas besoin d'enregistrer quand que je surfe (sic), pourquoi que (sic) le disque il est allumé, comme même (sic) ? ».
Puis il ajoute malicieusement : « Comme que t'es un programmateur (sic), t'aurais dû écrire un programme qui éteint le disque dur quand on surfe, crétin ! ». PEBKAC.
Vous souvenez-vous de mon ancien voisin, le boucher ? Un ami et patron a décidé de le remplacer…
Il souhaitait avoir un multiboot entre un vieux Windows XP et Ubuntu, mais n'avait pas confiance en GRUB.
« Tu te souviens que tu voulais me mettre un autre OS, là, heu… "Crouble". J'ai trouvé mieux que ça, tu vas voir… ».
Il a pris les câbles SATA de deux disques durs, les a coupés, et les a montés dans des dominos, avec des interrupteurs, le tout entouré de ruban adhésif. Mode d'emploi : les interrupteurs en haut = Windows XP, et en bas = Ubuntu. Et évidemment, comme il a fait le tout comme un cochon édenté, ça ne fonctionne pas pour Ubuntu (long "bip" continu).
Ce n'est pas faute de lui avoir montré l'option pour modifier l'ordre de démarrage des disques durs, dans le Setup… PEBKAC.
Mon cher patron mais "nez en moins" ancien ami arrive, fou de rage, le matin à son bureau. Il a passé la nuit à reconfigurer les m*rdes que j'avais faites la veille sur l'un des ordinateurs sous Windows 7. Il faut savoir que depuis que je suis là, il fait de moins en moins de programmation. Il utilise son poste principal pour démarcher, s'inscrire sur des forums, etc. Bref.
Comme il n'était pas là, j'ai installé la veille le panda roux, par réflexe (probablement installé comme navigateur par défaut – petite bourde de ma part – mais sans changer l'emplacement des icônes).
Résultat : comme il n'arrivait plus à avoir les couleurs des onglets, il aurait donc d'abord réinstallé divers logiciels, puis formaté et ré-installé complètement le système d'exploitation depuis le DVD de sauvegarde. Et, comme il n'y arrivait pas, il est allé télécharger sur un site américain une copie déjà authentifiée avec l'ordinateur de son frère, gravé, puis ré-installé.
Heureusement, j'avais une image disque. PEBKAC.
Mon patron et moi-même expliquons à un client les détails d'un hébergement pro chez OVH. À un moment dans la discussion, mon cher patron me crie dessus en disant que je ne m'y connaît pas. Je m'excuse platement devant le client, en partant. Plus tard, il me rejoint et me lance :
« Enfin, chez OVH ils sont sérieux ! Ils ne vont pas utiliser un truc gratuit, ils ont forcément une solution IIS ou WHS, ou équivalente, il leur faut un système fiable ! En plus, s'ils prenaient du Linux, ils ne pourraient pas facturer quoi que ce soit, réfléchis un peu. La licence GNU interdit toute vente, d'ailleurs c'est toi-même qui me l'a dit !… »
Je vous assure que non, je n'ai pas dit cela. PEBKAC.
Dans le cadre de mon nouveau travail, ayant comme patron un cher ami, je suis vraiment très heureux de travailler avec lui et à côté de lui, mais je pense que je serai plus heureux si je pouvais faire du télétravail. Nous mettons cela au point.
À un moment, il m'explique que chaque soir, j'aurai donc à envoyer les travaux du jour sur une imprimante connectée à Internet, pour qu'elle l'imprime. Je lui demande pourquoi, il me sort le sempiternel : « Je scannerai ensuite, pour le mettre sur ma clé USB ». J'essaie tant bien que mal de lui faire comprendre à quel point c'est stupide.
« Oui, mais tu vas encore m'envoyer un de tes formats exotiques, là, le ODT ou le PDF dont on ne peut rien faire, alors que si tu l'imprimes, comme ça c'est archivé, et on pourra le montrer au client, pour ne pas qu'il pense qu'on lui facture du vent ». PEBKAC.
Mon patron et cher ami s'est mis en tête d'avoir une belle caisse enregistreuse pour impressionner les clients, et évidemment, il en veut une belle. Pas une banale, non : une caisse enregistreuse Macintosh. Et de plus, il en a vu une.
Je m'attendais à un iMac, je lui demande donc de me montrer ça. Nous voilà partis dans un supermarché dans les champs. Là, il ne m'emmène pas au rayon informatique… Non, c'eût été trop simple : nous allons au rayon des fruits et légumes, et il me montre la machine sur laquelle on pose les pommes, sélectionne sur l'écran tactile « Pommes » et qui sort le ticket « Pommes ». Heu… Une machine libre-service, quoi. Un iMac, mais façon "bizerba".
« Tu vois, je suis certain que c'est vraiment un Mac ça, même si ça n'est pas marqué dessus : c'est intuitif, c'est beau, ça a un habillage en inox, et il y a un bel OS dedans. Tu vas me programmer ça, non ? ».
Hum… Non. PEBKAC.
Un cher ami et néanmoins patron fait aussi de la numérisation de haute qualité. Il a pour cela un teppaz (ignoble tourne-disques à diamant, en plastique véritable) avec un unique bouton : « Record », sur lequel on branche directement une clé USB. Aucun paramétrage possible, une heure = trente méga-octets.
Les clients d'un âge avancé sont en général contents de retrouver leurs vieux vinyles, numérisés ainsi. Mais cette fois, c'est un client jeune, et qui a donc une audition probablement en bon état. Il n'est pas content du tout, et ça hurle. J'arrive, craignant la castagne, mais j'aurais mieux fait de m'abstenir… Il me dit :
« Tiens, tu n'as pas bien numérisé ce fichier, mais le client ne redonne pas son vinyle. Tu vas donc me changer ce fichier MP3 en un fichier FLAC, s'il te plaît. »
Devant le patron condescendant et le client (costaud) énervé, j'ai répondu : « OK, je m'en charge ».
Le pire, c'est que le client était au final assez content de son fichier FLAC. Je ne sais pas pour qui, mais… PEBKAC.
Un cher ami et patron devenait conscient des faiblesses d'un serveur XAMPP sur un vieux Windows XP. Il envisage de me faire confiance pour installer Ubuntu, mais souhaite avoir les deux systèmes sur sa machine. Je lui propose alors GRUB pour avoir les deux systèmes en dual-boot. Il entre alors dans une colère noire :
« Tu me prends pour un crétin ? Je sais bien qu'un ordinateur a besoin d'un OS lancé pour afficher ne serait-ce qu'un menu !… Mais moi, je veux avoir le choix AVANT que le moindre OS ne se lance, et je ne veux pas de ton "crouble"… Je veux un vrai choix ! ».
Je prends note… PEBKAC.
Pour montrer nos projets aux clients, nous avons un serveur dédié où nous mettons leurs dossiers, pour qu'ils puissent se faire une idée de chez eux. Cette machine fait tourner XAMPP, ce qui fait qu'il fait fonctionner les pages en PHP et prend en charge les bases de données MySQL.
Mon patron et néanmoins ami a trouvé (et s'en est vanté), après avoir trituré pendant plusieurs heures les options de XAMPP, ce détail très intéressant : pour montrer au client que l'on a bien travaillé et codé, il suffit de lui montrer le code PHP en texte brut. Et il m'a mis au défi de faire en sorte qu'il ne soit plus lisible, d'autant plus que… il ne sait pas comment il a fait lui-même. Bref, au final, le serveur Web était en panne.
Il ne m'a fallu que 30 secondes pour retrouver le menu qui stoppe l'interprétation de PHP par le serveur, malgré le fait que je ne connaissais pas XAMPP avant ça. PEBKAC.
Pour un tout petit formulaire sur un site, l'ami-patron me parle d'une toute nouvelle solution qui vient à peine de sortir, et qu'il a découvert sur Internet : la page PHP avec des requêtes MySQL pour conserver les contacts des visiteurs. Il le trouve plus puissant que Javascript. Je lui dis : « Ok, allons-y, je crée un formulaire pour entrer les informations ».
C'est alors qu'il élève la voix : « Non mais tu n'as pas entendu ! Je te parle d'un script en PHP, pas d'un formulaire, moi. Fini, la balise "post". Ouste, Javascript, tu fais tout en PHP, maintenant ! ».
Bon, c'est quoi, le numéro du Pôle Emploi, déjà ?… PEBKAC.