En déplacement chez un client, celui-ci veut absolument que je teste les bornes Wi-Fi que nous lui avons configurées et installées.
C'est une bonne idée. Ou du moins ça le serait, si l'infrastructure derrière, dont les switchs PoE, étaient également en place. Il n'a rien voulu savoir.
En attendant, je me retrouve ainsi à « devoir tester impérativement » des bornes Wi-Fi éteintes. La soirée va être très longue… PEBKAC.
En 2008, mon père me réveille « en urgence, j'ai une enchère sur eEnchère.fr », un samedi à 07h30 du matin pour un problème de connexion Internet (juste pour information, je m'étais couché à 05h30).
J'allume mon ordinateur, je teste, connexion OK. J'envisage un problème au niveau machine, je vais voir et constate un problème entre la chaise et le clavier… Ou plus précisément : « Un problème qui vient du pied du bug entre la chaise et le clavier ». Il avait arraché (je ne sais comment) le câble réseau de sa prise CPL avec son pied.
S'il avait pris le temps de regarder que tout était bien branché – ce n'était pas faute de le répéter –, il aurait évité de me réveiller avec deux heures de sommeil dans les pattes. PEBKAC.
Avant toute chose, je vous promets que ce n'est pas un « fake » tellement c'est gros…
Au début du siècle (ou du millénaire), un ami qui habitait près de chez moi passe me voir alors que je suis en plein « nettoyage » de ma config' (intérieur, extérieur, périphériques de saisie). Un peu maniaque, j'avais aussi démonté mon clavier pour nettoyer chaque touche avec une solution hydro-alcoolique.
Quand il m'a demandé pourquoi je nettoyais mon clavier de cette manière, je lui ai répondu avec le ton sarcastique qui ne laisse aucun doute possible : « C'est pour éviter d'attraper des virus par le clavier ».
Quelques heures plus tard, il m'a demandé de l'aide pour remonter les touches de son propre clavier. Quand je lui ai demandé pourquoi il avait démonté les touches de son clavier (vieux de deux mois à peine), il m'a répondu qu'il avait voulu le désinfecter lui aussi pour éviter les virus.
Remarque, j'ai eu de la chance, il aurait été capable de vider la bouteille de désinfectant directement dessus. PEBKAC.
Dans la catégorie des « gens à mémoire sélective qui se souviennent de vous que quand ils ont un problème » (on en a tous des comme ça), celui-ci n'est pas mal.
Encore sous un bon vieux Windows XP (vu ce qu'il en fait, c'est suffisant), il a acheté un nouveau disque pour ses données. Il souhaitait donc :
– Déporter ses donnés personnelles sur le nouveau disque.
– Supprimer la seconde partition de données précédentes.
– Étendre sa partition Système sur l'espace libre car elle commençait à être limite.
Un « kissikoné » lui a fourni un utilitaire bootable (Partition Magic) pour qu'il puisse « formater et redimensionner ses disques ». C'est après tout cela que « votre serviteur » intervient car le PC ne démarre plus…
Ah ça, pour formater, il a formaté. Tout le disque…. Partition système incluse.
Et devinez qui s'est farci la réinstallation de l'OS et la récupération des données ?… PEBKAC.
Ce jour, on me demande de déboguer un flux FTP qui ne passe pas. Quand on me transmet les informations de débug du partenaire extérieur, je lis l'adresse sur laquelle ils tentent de déposer leur fichier : « 172.16.X.X/21 ».
– Ils n'ont même pas réalisé qu'ils attaquent une IP locale (même si la faute originelle vient de notre utilisateur qui a communiqué l'adresse).
– Quand je vois : « 172.16.X.X/21 », je lis : « 172.16.X.X avec un masque de sous réseau de 255.255.248.0 ». Alors que la vraie écriture serait : « 172.16.X.X:21 », soit « 172.16.X.X sur le port 21 ».
Ceci dit, je vous rassure : depuis qu'ils utilisent l'adresse IP publique correcte, ça fonctionne beaucoup mieux. PEBKAC.
Raconté par un collègue dans la société où je travaille :
« Un client nous a un jour appelés car tous les soirs, l'intégralité de son infrastructure (réseau, système & sécurité) se coupe, et il doit tout relancer le matin. On envoie quelqu'un le soir pour observer, comme par hasard tout semble aller bien. Donc après deux heures, notre technicien – et le client – décident de partir.
À la porte il s'arrête, met la sécurité, et… tire le disjoncteur, qui alimente l'ensemble de ses bureaux et sa salle serveurs, "pour être sûr que tout est bien éteint"… ». PEBKAC.
Histoire authentique, malgré sa débilité profonde. Question vue sur un contrôle (sur l'OS de la firme de Redmond) à l'époque ou j'étais en BTS IG : « Un utilisateur souhaite envoyer un message en anglais. Comment peut-il changer la langue de son clavier ? ». Ma réponse : « WTF ?… ».
Réponse attendue par le professeur : « En se rendant dans le Panneau de configuration, puis dans "Options régionales", il faut choisir "Anglais" dans la langue d'entrée par défaut du clavier, ou utiliser le raccourci "Alt+Shift" ».
C'est sûr que c'est bien connu :
1) Passer son clavier en configuration anglaise permet de taper vos messages directement en anglais.
2) Rédiger un message est tellement plus facile quand : A = Q, Z = W, M = point-virgule, point d'exclamation = slash, etc.
Le prof' a refusé de reconnaître absurdité de la question lors de mes explications.
Et la question vient d'un questionnaire officiel de certification pour l'OS en question (version 2000). PEBKAC.
À une époque maintenant lointaine où je faisais encore du support de proximité, un utilisateur nous appelle car tous les jours, entre 15h34 et 16h12 précises, son ordinateur s'éteint et l'écran devient noir. J'arrive donc dans le bureau (à 15h40) et il me lance : « Vous voyez ? Il s'éteint ! ».
J'ai bougé l'écran… Forcément, avec la fenêtre dans le dos, la lumière du soleil sous un certain angle faisait que l'écran devenait noir.
Il n'avait d'ailleurs même pas vérifié les diodes (pourtant explicites) de l'unité centrale. PEBKAC.
Je souhaite activer le Remote Desktop sur mon PC de bureau. Celui-ci étant derrière un firewall qui porte le nom d'une ville de Californie non loin de Mountain View, les firewalls de poste sont désactivés, pourquoi pas…
Mais quand j'essaie d'activer le contrôle à distance, j'obtiens un message d'erreur du type : « Le contrôle à distance ne peut pas être activé car Windows ne peut ouvrir les ports requis sur le pare-feu ».
Solution : réactiver le firewall, activer le Remote Desktop, désactiver le pare-feu.
Pour celui qui a codé ça sans penser que le pare-feu pouvait être désactivé : PEBKAC.
Il y a 2 ou 3 ans, un copain vient me voir avec l'ordinateur portable de son père, en me disant qu'ils ne comprennent pas pourquoi l'ordinateur plante à chaque analyse antivirus.
Je jette un coup d'?il, et trouve rien de plus que McAfee, Norton et Kaspersky installés simultanément sur l'ordinateur en question, et tous font leur analyse en même temps.
La seule explication que j'ai eu, c'est : "Comme ça, on est certain de ne pas avoir de virus".
Leur machine n'est d'ailleurs jamais connectée à Internet. J'ai expliqué avec le maximum de pédagogie pourquoi ça plantait, mais pour eux, "c'est pas logique". PEBKAC.