Dans mon école d'informatique, nous avons un gros projet par groupe qui dure plusieurs mois.
Le professeur nous impose de mettre en place une forge logicielle, à savoir : SVN + Jenkins + Bugzilla, etc.
Durant la pause, je discute avec le chef de projet de l'autre groupe. Morceaux choisis :

« Mais SVN ça ne vaut rien pour gérer les sources… Dropbox suffit largement ! »
« C'est une connerie de gérer des bugs, y'a pas de bugs de toute façon. On développe, on n'est pas en prod ! »
« Ce qu'il nous faudrait pour développer, c'est un PiratePad ! ».

À Bac+4 (M1), c'est une overdose de PEBKAC.

Toujours à la glorieuse époque où je faisais du support téléphonique (ordinateurs portables sous Windows XP à l'époque). Un collègue avait au téléphone une pauvre dame toute affolée parce que son clavier s'était retrouvé en QWERTY sans qu'elle sache comment. Je penche pour un « Alt+Maj » accidentel, ça arrive à tout le monde.

Seul moyen pour elle de résoudre son problème selon ce collègue : réinstaller Windows complètement. De deux choses l'une : soit le raccourci « Alt-Maj », ou encore « Panneau de configuration → Paramètres régionaux » n'existent pas sur cette marque d'ordinateur… Soit le collègue est un PEBKAC.

Quoi qu'il en soit, au menu de Madame Michu ce soir-là : restauration usine aux petits oignons, accompagnée d'une perte de données confite, sur son coulis de perte de temps. PEBKAC.

Dans un article sur le Google Chromecast, il est spécifié de brancher la clé dans la prise ad-hoc de son téléviseur. Heureusement, un lecteur expérimenté et avisé nous avertit de l'erreur, le nom de la prise est erroné, en fait c'est la prise HDMI. Sympa ce lecteur, mais un peu… PEBKAC.

Je fus hotliner pendant peu de temps pour la société ayant inventé le Walkman. Je reçois l'appel d'un monsieur ayant un souci d'utilisation. J'échoue à lui faire trouver le nom du modèle de son ordinateur, j'étais jeune et débutant, je persiste :

« Allez sur l'icône de l'ordinateur, faites un clic droit sur "Propriétés".
– Attendez, je ne suis pas informaticien moi.
– Prenez la souris.
– Oui, c'est fait.
– Pointez sur l'icône en forme d'ordinateur.
– OK…
– Faites un clic droit.
– Hein ?
– Appuyez sur le bouton droit de la souris.
– Mais il n'y a qu'un seul bouton !
– Existe-t-il une pomme croquée sur l'ordinateur ?
– Mais oui.
– … Pourquoi vous appelez-nous alors ?
– Mon appareil est de marque Sony alors cela vous concerne ! »

Inutile de vous dire qu'aucun lien informatique n'existait entre son appareil basique et un quelconque ordinateur. PEBKAC.

Vu sur un site gouvernemental : « Les statistiques sont fournies par Google Analytics, logiciel libre et gratuit de statistiques ».
Depuis quand Google Analytics est un logiciel libre ?… PEBKAC.

Un collègue me parle d'un site que ses amis ont fait réaliser par un professionnel, pour leur restaurant. Le site est réalisé avec « WebAcapella ». La page d'accueil présente des photos dans un slider, mais les images n'apparaissent plus après une seconde. Le code source est effarant : une douzaine de scripts jQuery inutiles sont préchargés.

Nous jetons un œil sur le site du webmaster : certains liens dirigent vers un javascript:void(0); inutilisé. Les miniatures de sa galerie sont les images redimensionnées mais non compressées et, en cliquant dessus, certaines ouvrent une Lightbox et d'autres ne font rien.

De petits drapeaux permettent de choisir la langue, mais seul le français est un lien, qui renvoie sur index.html. Et le meilleur : son logo ne s'affiche pas entièrement, et un ascenseur vertical permet d'en voir le bas. PEBKAC.

Il y a six mois, je me trouvais dans une boutique d'une célèbre marque au carré jaune pour retirer un pc que j'avais repéré sur leur site. Je m'adresse au vendeur (questions de routine sur la batterie), puis dans un élan de nonchalance sadique, lui demande si le BIOS est facile d'accès (comprendre la touche en question) pour installer un dual-boot avec Linux.

Après un temps de réflexion, il m'a affirmé sans se démonter qu'installer un dual-boot me ferait perdre la garantie fabricant, le système d'origine. Et que de toute façon, Linux était illégal. PEBKAC.

En effectuant un paiement en ligne avec ma carte bancaire (qui n'a pas de prix), j'ai été redirigé vers le site de ma banque (à qui on demande plus), pour une identification en deux étapes via l'envoi d'un SMS. Une fois le code saisi, on me demande de créer un compte en saisissant un mot de passe « comportant entre 6 et 10 caractères alphanumériques, sans espace, sans accent, sans caractère spécial, et avec au moins 1 lettre et 1 chiffre ».

Une procédure censée sécurisée, qui traite des millions de paiements par jour.

Ah, et en plus, les champs de mot de passe du formulaire sont affichés en clair. PEBKAC.