Il y a deux ans, un cher ami a réalisé un logiciel de calcul d'emprunt immobilier. Ne connaissant pas les règles dans ce domaine, je lui fais confiance pour les règles de calcul. Mais pour le reste, voici sa réalisation :
- Durée d'emprunt unique limitée à 10 ans (puis un choix de 10 à 20 ultérieurement)
- Somme d'emprunt limitée à un choix entre 3 valeurs
- Le logiciel ne fournit qu'une valeur par an, alors qu'il valait mieux par mois
- Les valeurs sont en réalité calculées à l'avance et « gravées » dans le logiciel lui-même (en réalité, il n'effectue aucun calcul)
- Un choix inutile des devises (€ et $) qui sert à afficher derrière le montant, mais sans même effectuer de conversion.
Il comptait le mettre en vente pour 99€ sur... Amazon. Finalement, il va le vendre 30 €. PEBKAC.
Un ordinateur portable nous arrive en réparation. La fiche indique qu'il ne s'allume plus, le patron pense à la carte graphique HS.
Je regarde un petit peu la machine, et constate déjà qu'un gros autocollant colmate les ouïes en dessous du portable, mais aussi qu'un autre colmate la sortie d'air chaud... Comme ça, pas de jaloux.
En transmettant le devis de la réparation, je lui dis qu'il ne faut surtout pas colmater ces ouïes, indispensables pour le refroidissement. Il me répond : « Mais c'est pour la poussière que j'ai mis ces autocollants ! Comme ça, la poussière ne rentre pas, et ça limite le risque de panne liée à la surchauffe !... ». PEBKAC.
Je me déplace dans un bureau où une dame certifie que l'ordinateur, sous contrat d'entretien, ne fonctionne pas. Nous regardons le souci ensemble. Après qu'elle m'ait dit : « On ne peut pas entrer certains chiffres », un test avec le bloc-notes démontre que le clavier est bien fonctionnel.
Elle va sur un formulaire, où il y a une liste déroulante de valeurs à sélectionner (de 500 à 1500 par paliers de 100, si je me souviens bien). Et là elle me dit :
« Vous voyez, même avec les touches "flèche haut" ou "flèche bas", impossible d'aller à la valeur 400 ! Par contre on peut séléctionner 700, 600, puis 500, mais pas 400. Votre ordinateur est donc bien en panne ! ». PEBKAC.
Un client arrive et demande un « Pentium Trial Core, ou un Core 3 Trio ». Une demande bizarre qui me fait croire à une blague, mais il insiste et m'explique : « Parce que 2 c'est pas assez, et 4 c'est trop cher ». Je lui dis que ça n'existe pas chez Intel, et lui montre le Core i3. C'est là qu'il me dit : « Ah, vous voyez bien que ça existe, menteur ! ».
Je lui répète que le chiffre après le « i » n'exprime pas le nombre de cœurs, techniquement ça n'existe pas. Mais il insiste encore : « Menteur ! Et les Pentium Athlon, c'est certain ils ont bien trois cœurs ! ».
Si vous êtes sûr de vous... PEBKAC.
Un client nous appelle au sujet d'Excel qui ne « fonctionne plus ». Je viens, il m'explique : « Excel ne calcule plus, et ce sur tous les nouveaux fichiers ! ».
Je regarde l'un des fichiers en question, lequel ne contient aucune formule, donc je lui demande de me montrer son souci. Aussitôt, il s'empare de sa calculatrice (qui ne s'allume plus) sur son bureau et me dit, sûr de lui : « Ah, vous voyez ? Je ne peux plus calculer sur Excel ! ».
Je lui ai fait envoyer une calculatrice neuve. PEBKAC.
Une cliente appelle pour un « dépannage express par téléphone », pour me dire que le truc ou le machin ne fonctionne pas.
J'insiste, elle me détaille bien le problème : « Oui vous savez, quand j'appuie sur le bouton, là, mais oui vous savez bien (vous me l'avez vendu il y a dix ans, vous vous souvenez !), en dessous du chose, au lieu que ce soit la lampe verte qui s'allume en dessous, c'est la rouge à côté qui devient orange ».
Quel ordinateur ? « Il est noir, avec des fils qui sortent, mais vous savez, c'est derrière, alors on ne les vois pas tous ».
Quels logiciels installés ? « Heu... vous savez, avec le logiciel Google, et un autre qui, si je clique avec la roulette à fil, là, sur l'autre bouton, ça fait une sauvegarde ».
L'écran fonctionne-t-il ? « Il s'allume bien, mais en orange... ». Mais il indique bien quelque chose ? « Ah oui, il est allumé et il indique « *Going tôt sleuheupe* ». Ah, là il s'éteint mais ce n'est pas moi !... ».
Heu... Bon, amenez-nous votre machine. Et aussi une boîte d'aspirines. PEBKAC.
Une dame amène sa souris qui ne fonctionne pas depuis qu'elle l'a « améliorée ».
Pour la « moderniser » et faire comme les souris optiques, elle avait tout simplement enlevé la boule. Elle me dit : « Mais je vous assure monsieur, elle avait continué à fonctionner après, ce n'est pas ça qui est la source de la panne ! ». Mais oui, c'est certain.
Ce fut difficile de réprimer un éclat de rire. D'ailleurs, mon collègue n'a pas réussi... Du coup, son propre client est parti en nous traitant de fumistes, comme quoi « c'est une honte de traiter des clients-rois de cette manière ». PEBKAC.
Vous connaissez tous les TPE, ces appareils pour payer par carte bancaire dans les magasins. Ce sont des terminaux programmables comme les autres, disposant de plusieurs Mo de mémoire logicielle, qui servent aussi par exemple au Maghreb comme cartes de fidélité, terminal de saisie, caisses réseau (il y a notamment des ports RS232), et même étiqueteuse programmable.
Un ami en ayant récupéré un et souhaitant l'utiliser dans une gestion d'orchestre, demande de l'aide sur des forums de discussion. Sa demande a été plusieurs fois effacée, avec un florilège de justifications :
- On peut pirater un site Internet avec ça.
- Il va demander par la suite à récupérer le code secret (des filles de l'orchestre ?...).
- De toute façon, ça ne se programme pas.
PEBKAC.
Avec un ami, nous discutons des précédents systèmes Windows. Leur fonctionnement, avantages et inconvénients, le tout rapporté à leur époques respectives. Nous arrivons à parler de Windows XP. Et là, sans prévenir, il me dit :
« Mais attends, Windows XP n'est que la seconde sortie de Millenium, tout comme 98 SE a succédé à Windows 98 ! Il y avait simplement moins de bugs, et le système de restauration a été revu... »
Et lorsque je lui ai parlé de Windows 2000, il m'a regardé d'un air bizarre en me disant : « Heu... Tu ne confonds pas avec Word 2000 ? ». PEBKAC.
Un client se plaint de son correcteur orthographique, qui « ne marche pas ». Selon lui, il se contente de souligner les petites fautes, mais sans suggérer le mot correct, comme il devrait le faire. Et il me montre un exemple précis.
Effectivement, lorsqu'il écrit le mot « faillite » comme ceci : « fayte », le correcteur ne risque pas de trouver… et des exemples comme ça, sont nombreux dans ses écrits ! D'ailleurs, essayez par vous-même… PEBKAC.