Mon premier employeur avait plusieurs sites à travers le monde. Il ne faisait que de la sous-traitance pour différentes sociétés (on appelait ça les projets). Sur chaque site il y avait plusieurs projets.

Pour les listes de distributions, c'était bien structuré :
DL_Projet
DL_Projet_Mgmt
DL_Projet_Empl
DL_Site
DL_Pays
etc., sans oublier la fameuse « DL_ALL » reprenant, comme son nom l'indique, TOUS les employés et managers de la boite à travers le monde.

Un petit nouveau du projet X voulant informer tous les membres de ce même projet d'un problème général non détecté par les outils de surveillance du réseau, n'a rien trouvé de mieux que d'envoyer le mail à « DL_ALL ».

C'était sans compter sur les boulets qui font du « Reply All » pour dire qu'il s'est trompé de DL / qu'ils ne sont pas concernés / etc. Et pour les « Reply All aux Reply All », pour le serveur mail qui a été mis dans les choux en moins de cinq minutes, et enfin pour les trois jours nécessaires aux responsables du serveur pour tout nettoyer : PEBKAC.

Il y a de nombreuses années, mon père travaillait dans une grande agence internationale où l'on ne badinait pas avec la sécurité. C'était bien avant l'informatique de bureau telle que nous connaissons aujourd'hui (c'était même encore l'époque des dictaphones et des dactylos sur machine mécanique).

À la fin de chaque journée, les documents ayant un certain degré de confidentialité devaient être rapportés au bureau principal et être placés au coffre.

Mon père a donc ramené un document classifié (qui était en anglais). Comme il avait également la traduction française en sa possession pour relecture, il l'a déposée en même temps.
Le responsable a refusé de mettre la traduction au coffre, car la traduction "n'était pas considérée comme confidentielle d'après les informations en sa possession et n'avait donc rien a faire là". Aucune explication n'a pu lui faire entendre raison.

Il n'y avait pas d'informatique, quand même : PEBKAC.

Nous avons dû installer un nouveau PC dans un laboratoire. La prise existe, est câblée et numérotée. Nous nous rendons alors dans l'armoire de brassage.

En demandant un changement de configuration, l'équipe réseau nous indique que la prise est active et qu'il y a une imprimante dessus. Vérifications faites, il y a bien une imprimante sur une prise avec le même numéro, mais à un autre étage.

On fait d'autres recherches, et on se rend compte que dans tout le bâtiment, il y a quelques prises qui existent en double, mais qu'elles fonctionnent toutes. Et ces prises ne sont jamais sur le même étage.
Pris d'un doute, nous allons dans le local au-dessus de l'armoire de brassage… où nous trouvons une deuxième armoire de brassage.

Outre le fait que ceux qui ont fait l'installation ne nous ont pas informés (à quoi ça sert d'informer l'IT sur place ?) ni n'ont mis le plan à jour, l'armoire de l'étage 1 gère l'étage 2, et inversement. PEBKAC.

À l'époque où je travaillais pour un grand fournisseur d'accès internet belge, cette fois au service d'installation des modems ADSL. Une personne nous appelle pour l'aider à installer son modem. Le client a pu me donner la marque du modem, ainsi que le système d'exploitation.

Lorsque je lui ai demandé de faire un double-clic sur sur l'exécutable du CD pour lancer l'installation, la réponse du client m'a laissé sans voix :
« Je ne peux pas... Je n'ai qu'une ligne ADSL, sans téléphone. Je suis dans une cabine téléphonique dans ma rue. Mais si vous attendez un instant, je cours vite à la maison, et je reviens vous dire ce qui se passe ! ». PEBKAC.

Il y a dix ans, je travaillais au helpdesk d'un grand fournisseur d'accès Internet belge. On s'occupait, entre autres, de la configuration des adresses e-mail. Un client nous appelle car il n'arrive pas à configurer Outlook. Celui-ci me demande :

- Monsieur, il me demander de marquer mon nom, je dois marquer quoi ?
- Vous pouvez écrire votre nom.
- Comment ça, mon nom ?
- Et bien votre nom et votre prénom, comme sur votre carte d'identité. C'est le nom qui apparaîtra chez vos destinataires. Quand vous recevez un e-mail, il y a marqué « De : "Monsieur X" ou "Madame Y" », le nom de la personne qui vous envoie le message.
- Ah, d'accord.

Il s'envoie un e-mail de test, et je vais vérifier sur le serveur. Expéditeur : « Monsieur X ou Madame Y ». PEBKAC.

Toujours à l'époque où je travaillais pour le fournisseur d'accès Internet belge. Une autre utilisatrice qui a besoin qu'on la prenne par la main pour configurer Outlook. Je lui dis :

- Là, vous marquez votre nom, comme sur votre carte d'identité.
- Heu... Attendez, il faut que j'aille voir. Mon sac à main avec mon portefeuille n'est pas ici.

Elle a déposé le combiné et est revenue quelques instants plus tard.

Pendant ce temps, mon chef, en double écoute depuis son bureau, se marrait comme un fou. On l'entendait rire à travers tout le bureau. PEBKAC.

Depuis plusieurs mois, et pour encore beaucoup de mois (environ 10.000 machines à migrer), nous sommes en pleine migration de Windows Vista vers Windows 7.

Avant la migration, les utilisateurs doivent suivre une formation durant laquelle ils reçoivent une première fois les informations importantes (notamment celles pour ne pas perdre les données présentes sur son disque dur).

Après la formation, ils reçoivent un e-mail récapitulant tout ce qu'il faut faire avant la migration pour que tout se passe bien. Et au moment de la migration, il y a un petit wizard qui leur dit pas-à-pas ce qu'il doivent faire.

Arrive l'étape : « Avez-vous placé toutes vos données à conserver dans le répertoire "C:Migration" ? Toutes les données ne se trouvant pas dans ce répertoire seront perdues ». C'est écrit en gros, en grand, et en rouge.
Puis ils reçoivent encore deux popups pour confirmer que tout est copié dans "C:Migration", avant que la migration ne commence pour de bon.

Un utilisateur a pourtant compris qu'il ne fallait PAS copier dans "C:Migration", et a donc tout perdu. PEBKAC.

Il y a quelques années, je travaillais au service desk d'une grande compagnie internationale. Un utilisateur nous a appelé car il n'arrivait pas à se connecter sur son PC : il recevait à chaque fois le message « Disk full ».
Le disque dur de la machine faisait 40 Go, et la taille habituelle d'un profil est d'environ 10 Mo. Cependant, le sien pesait plus de 23 Go.
L'utilisateur avait un répertoire qui faisait 22,5 Go à lui tout seul, et nous découvrons qu'il utilisait allègrement la connexion du bureau pour télécharger des films porno.

Je le rappelle, et lui annonce (avec tous mes collègues hilares derrière moi) : « Nous avons fait un peu de place sur le disque dur de votre machine, vous devriez pouvoir vous loguer. Cependant, nous n'avons pas pu accéder à votre profil pour voir ce qui clochait, mais nous avons remarqué qu'il faisait 23 Go, ce qui est beaucoup trop. Si vous le voulez, nous pouvons graver vos différents fichiers sur un DVD, afin de ... ».

Il me coupe alors la parole, tout paniqué : « Non non, ne vous donnez pas cette peine !... J'ai un graveur et des CDs, je vais faire le nettoyage moi-même !... ». PEBKAC.